Visiteuse médicale en trio

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il y a 8 ans

Visiteuse médicale en trio

En ce jour de juin, alors que l'été s'annonce, Mylène se retrouve dans une salle d'attente d'un cabinet de médecins, aux fins fonds d'une campagne comme beaucoup d'autres, parmi des malades reniflant et toussotant, probablement du fait du rhume des foins. Elle aura bien de la chance si elle sort intacte de ce nid à microbes. C'est l'un des gros inconvénients du métier de visiteuse médicale, qu'elle pratique depuis plus de vingt ans. Avec les kilomètres en voiture, les nuits à l'hôtel et les tablées solitaires au restaurant, à repousser les dragueurs lourds. Il faut dire que malgré ses 50 ans, Mylène en jette encore. Avec ses cheveux mi-longs blond vénitien, son corps mince et son élégance naturelle, elle fait facilement dix ans de moins. C'est en tout cas ce que les hommes lui disent. Surtout les médecins. Et même son patron :

  • Mylène, vous êtes notre meilleure publicité pour le Restor, lui dit-il parfois pour lui être aimable, car ça lui arrive, à cette peau de vache.

Le Restor, c'est le médicament vedette de son labo. Les médecins de ville en redemandent. Ceux de la campagne un peu moins et c'est pourquoi elle est là aujourd'hui : pour fourguer le Restor à deux toubibs roumains embauchés par une commune rurale pour combattre le désert médical. Comme s'ils allaient prescrire ça à leurs paysans qui ne viennent se faire soigner qu'à l'article de la m o r t ...

Mylène pense à tout ça en poireautant dans la salle d'attente. Dans ces cas-là, elle se retourne aussi sur sa vie. Elle ne s'est jamais mariée, trop occupée par son métier, trop exigeante, trop libre. Son salaire est très correct car elle a l'oreille de sa clientèle médicale. Pas seulement l'oreille d'ailleurs. Les toubibs, ils sont tellement pris qu'ils n'ont même pas la f o r c e et surtout l'envie d'honorer leur femme le soir. L'arrivée de Mylène dans leur cabinet est pour certains une sorte de détente qui connaît de temps en temps son point d'orgue sur la table de consultation. Mylène est devenue experte dans l'art d'exploiter les possibilités de cet outil. En général, cela commence par une petite douleur, là, au creux de l'épaule, que le médecin est censé examiner. La robe tombe, elle apparaît en slip, soutien-gorge et porte-jarretelles, montée sur ses escarpins : effet saisissant garanti. L'auscultation vire alors au pelotage puis au déshabillage intégral et au coït à la hussarde. La table de massage vibre sur ses bases, le toubib se vide les couilles et à la sortie, Mylène repart avec une belle commande. C'est très simple, finalement, le métier de visiteuse médicale, quand on est bien roulée.

Bon, il ne faut pas exagérer non plus, ces ébats fugaces ne concernent qu'un petit lot de praticiens sur la masse qu'elle rencontre. Et comme ils se font de plus en plus vieux, le panel a tendance à rétrécir et les queues à ramollir. Heureusement, Mylène a sur son carnet d'adresse (de sexe ?) un infirmier libéral à la bite en acier trempé qui l'honore de temps à autre quand leurs emplois du temps chargés peuvent s'harmoniser. Leur truc, c'est de se retrouver en forêt, à l'arrière de son monospace fourni par la maison. Porte ouverte, le coffre est aussi bien qu'une table de cuisine et la bite de Julien (le prénom de l'infirmier) à la hauteur idéale. Mylène s'ouvre en grand, se cale les pieds de chaque côté de l'ouverture et son amant debout n'a plus qu'à bien la limer. Idem pour la levrette, le siège arrière lui servant d'appui. Rien que d'y penser, elle sent une onde de chaleur envahir son bas-ventre.

Elle l'a souvent constaté : les salles d'attente sont propices à alimenter son envie de faire l'amour. Ah, quel dommage que Julien ne soit pas disponible aujourd'hui ! C'est que le jeune monsieur est tout juste marié et ne veut pas démolir son couple. Cela tombe bien : ce n'est pas ce qu'elle lui demande. Ce qu'elle veut, c'est qu'il continue à la faire jouir et il y arrive sacrément bien, le bougre. Le seul truc qui l'ennuie, c'est qu'il l'appelle "ma petite cougar". Elle a horreur de ce vocable à la mode qui la ramène à ses 50 ans. Dans sa tête, elle en a 40, et encore, à peine.

Aujourd'hui, elle se demande quelle allure ont les deux Roumains. Elle les imagine un peu rustres avec du poil partout. Elle a mis sa tenue de campagne, un jean bien serré et un chemisier. L'élégance, c'est pour la ville. Elle trimbale sa garde-robe dans sa voiture pour la ressortir au gré des circonstances. Très importante, la tenue, faut coller avec l'environnement médical.

Tiens, voilà justement la porte qui s'ouvre et le toubib qui raccompagne la patiente. Mylène ouvre des yeux ronds. Pas mal du tout, le Roumain. La trentaine, grand, athlétique, la peau mate, des yeux noirs, une fine barbe sur les joues, rien à voir avec les quinquas ventripotents qui constituent son ordinaire. Il la fait entrer dans son cabinet et Mylène lui déballe son bla-bla. Le toubib l'écoute poliment et prend sa carte de visite ainsi que des échantillons.

  • Je vais lire la notice avec attention, lui promet-il avec un accent un peu particulier qui ne déplaît pas à Mylène.

  • Et votre collègue, je peux le voir ?

  • Non, il est en visite, quand l'un est au cabinet, l'autre sort. Mais je vais lui en parler.

Mylène ne veut pas en rester là, sur cette vague promesse. Un beau mec pareil, fût-il Roumain, mérite des attentions supplémentaires.

  • Je vous invite tous les deux à déjeuner. Quand êtes-vous libres ?

  • A déjeuner, ça va être difficile mais un dîner, pourquoi pas ? Nous vivons seuls tous les deux et les soirées sont longues ici à la campagne. Que diriez-vous de samedi ?

Mylène réfléchit trois secondes. Elle avait prévu de rendre visite à sa soeur mais elle attendra. Va pour samedi.

Le jour venu, elle s'est mise sur son trente et un, très bcbg avec sa robe droite et courte qui lui dégage les épaules et s'enroule autour de son cou. Tiens, voilà le deuxième toubib roumain avec son collègue. Pas mal non plus, quoiqu'un peu petit mais bien proportionné. Son crâne rasé le fait paraître un peu plus vieux. Mais très comestible quand même, se dit Mylène.

La table est bonne, c'est l'un des meilleurs restaurants de la région. Le labo soigne ses intermédiaires. Chacun parle de son métier, les médecins évoquent la dégradation des conditions de vie dans le secteur qui évoque, disent-ils, leur pays d'origine. Charmant ! Et le Restor, dans tout ça ? Valeriu et Mircea (le prénom des deux Roumains) ne semblent pas emballés pour le produit. Mais quand Mylène leur fait miroiter un aller-retour Paris-Bucarest pour cet été en classe affaire, leur attitude change du tout au tout. Après tout, ce médicament, il ne peut pas faire de mal à certains. Ils trouvent beaucoup de charme à leur puissance invitante. Et du coup, ils invitent Mylène le lendemain dimanche dans leur "datcha" obligeamment prêtée par la municipalité locale pour les remercier de soigner ses concitoyens !

  • On vous préparera des spécialités de chez nous; et venez avec votre maillot de bain, il y a même une piscine.

La perspective ne déplaît pas à Mylène, qui ne se voyait pas passer un week-end entier avec sa soeur et son beau-frère. Rendez-vous est pris à l'heure du déjeuner.

Sur la route du retour, dans la lueur des phares, Mylène repense aux deux Roumains. Finalement, leur vie ressemble un peu à la sienne, en ce sens qu'ils sont sexuellement libres de tout engagement. Au détour d'une phrase, elle a deviné qu'une infirmière libérale du secteur (eh oui, aussi...) leur prodigue quelques faveurs occasionnelles mais cela ne va pas très loin. Ils doivent avoir les bonbons qui collent au papier, les mecs, sourit-elle. Et se voit très bien exploiter la situation. Surtout avec le grand brun, dont elle a remarqué les beaux yeux noirs qui la fixaient parfois d'une manière sans équivoque sur ses intentions. Et ses longues mains aussi qui doivent être diaboliquement précises... Quant à l'autre, il a un côté un peu B e s t i a l qui ne lui déplaît pas non plus. Dans son lit, un peu plus tard, elle se donne un petit coup de vibro en pensant à eux, puis s'endort...

Le lendemain, c'est une Mylène transformée qui se présente à la porte des deux Roumains. Elle a revêtu une petite robe de plage ultra légère sous laquelle elle a mis son bikini. A la voir ainsi, difficile de ne pas penser au sexe quand on a trente-cinq ans et pas de femme à domicile. Difficile aussi de croire à quinze années d'écart. Mylène est consciente (et fière) de son petit effet auprès de Valeriu et Mircea. Le barbecue fume auprès de la piscine, les brochettes défilent, le vin coule dans les verres et à l'heure du café, le trio est chaud comme la braise qui couve encore dans son réceptacle à grillades. Mylène s'est débarrassée de sa mini robe et se balade en bikini sous le soleil de juin. Ses petits seins dardent sous la fine étoffe du soutien-gorge, son slip dissimule à peine un fessier charnu qui est, pense-t-elle, son atout principal auprès des hommes avec ses jambes fines. Pour dire les choses clairement, elle a envie de baiser, une grosse envie même, mais s'eff o r c e de ne pas le montrer. Elle veut laisser aux deux mâles qui lui tournent autour l'initiative de la séduction et du passage à l'acte. Elle s'allonge sur un des bains de soleil qui jouxtent la piscine à l'eau turquoise où flotte un vaste matelas pneumatique et fait mine de sommeiller.

Un des deux hommes s'avance, elle le sent. Une main glisse sur sa jambe et elle ouvre les yeux : c'est celle de Valeriu. Elle sourit mais ne dit rien et le Roumain s'enhardit. Il remonte le long de la jambe, atteint la cuisse, touche l'intérieur. Mylène s'abandonne à cette douce caresse prodiguée par de si belles mains. Instinctivement, ses cuisses s'écartent et l'homme en profite pour s'attarder sur la fente à travers le slip. Mylène a maintenant des mouvements de hanches, très légers, et l'homme poursuit résolument son exploration en s'attardant sur le mont de Vénus.

  • Enlève-moi mon slip, s'il te plaît !

Valeriu a presque sursauté. L'invite est directe, sans équivoque. Mais il ne se dérobe pas et une fois la visiteuse médicale prestement déculottée, très ouverte sur le bain de soleil, il plonge son mufle dans son bas-ventre et déguste la vulve qui s'ouvre et palpite. Mylène s'est débarrassée de son soutien-gorge et aimerait bien que son nouvel amant soit nu lui aussi. Elle essaye de lui enlever sa chemise et il l'aide, tout en continuant de la lêcher. Une ombre s'approche : c'est Mircea, le costaud, qui lui est déjà nu et se masturbe sans vergogne en les regardant. Mylène lui fait signe de s'approcher. L'homme a compris et lui tend sa queue à sucer. Une queue courte mais épaisse, au gland volumineux, que Mylène engloutit sans crier gare. Ce travail commun de succion se déroule un bon moment avant que Valeriu ne se relève, le visage barbouillé de cyprine. Il enlève son pantalon et son boxer et exhibe une bite triomphante, prête à l'emploi. Mais au lieu de s'occuper de Mylène, il va tirer le matelas pneumatique de la piscine pour le placer sur le bord, à l'ombre. Il prend ensuite Mylène par la main et la conduit sur la couche en caoutchouc :

  • Tu vas voir comme c'est bon de faire l'amour là-dessus, lui dit-il.

Mylène s'allonge sur le chaud matelas, offerte et alanguie. Qui va l'honorer en premier ? C'est Valeriu qui se présente, la bite en avant, en érection impeccable, dûment capoté. Il la pénètre avec lenteur, les bras tendus, son regard noir dans le sien, concentré. Mylène gémit pendant qu'il la lime et pose ses mains caressantes sur les fesses de son partenaire sexuel qui roulent et ondulent. Habile, le mec ! Le matelas de caoutchouc accentue le va et vient dans un bruit soyeux que la visiteuse médicale trouve particulièrement adapté aux circonstances. Elle cherche des yeux l'autre Roumain qui poursuit sa masturbation en les regardant. Il ne va quand même pas se branler tout l'après-midi ? se dit-elle, car elle voudrait bien voir de quoi est capable cette petite queue dure et tonique qu'elle a sucé avec délectation. Mylène a déjà connu des ébats à trois et elle sait par expérience qu'un relais est parfois bienvenu pour satisfaire pleinement une femme gourmande comme elle.

Dans l'immédiat, l'homme aux yeux noirs assure parfaitement, merci. Il la retourne pour la prendre en levrette et Mylène invite Mircea à s'approcher pour le sucer à nouveau. Prise par les deux bouts, elle adore. C'est sans doute ce qu'il y a de plus jouissif dans le trio. Derrière, Valeriu cogne, cogne inlassablement. Il va gicler très vite s'il continue comme ça, se dit Mylène, qui prend l'initiative de se dégager de son emprise et s'offre cuisses ouvertes à Mircea :

  • Mets une capote et viens, j'ai envie de toi, lui dit-elle. Le gaillard ne se le fait pas dire deux fois et quand il s'enfonce en elle, Mylène sent tout de suite le volume de son pénis, plus conséquent quoique moins long que celui de son collègue. Il s'est mis à genoux, lui a saisi les deux pieds, mis ses jambes en l'air, et entrepris de la besogner dans cette position très physique pour lui. Mylène sent les deux grosses couilles battre contre ses fesses et cette sensation, conjuguée avec la vigoureuse pénétration, lui fait franchir un degré dans l'extase. Elle brame résolument, sans complexe ni retenue, tout entière à son plaisir. Elle se laisserait bien aller à jouir, mais elle trouve que c'est un peu tôt. Heureusement, l'homme a besoin de souffler un peu car lui aussi est au bout du bout, le sperme dans le gland. Mylène attire Valeriu qui se branlait en les regardant, l'invite à se coucher à son tour et s'empale sur lui sans transition. Surtout ne pas laisser le moteur se refroidir... Elle cavale sur la bite avec ardeur, sourit à Mircea qui la regarde avec admiration et elle décide que c'est avec lui qu'elle jouira.

  • Viens, couche-toi là, lui ordonne-t-elle en montrant la place à côté sur le matelas.

Et hop ! Changement de monture. Mylène ondule et virevolte, les hanches de l'homme semblent rebondir sur le matelas, la visiteuse médicale accompagne le mouvement, très synchro, ça clapote dur sur le caoutchouc où les taches s'amoncellent, son liquide intime à elle, Mylène. Et le Roumain lui renvoie tellement bien la balle qu'elle en perd la queue de Valeriu qu'elle s'était mise à sucer en même temps. Le plaisir monte en elle, des orteils à la racine des cheveux, l'envahit, la fouette et la fait presque défaillir alors que l'homme sous elle pousse des grognements bestiaux en remplissant son latex d'un liquide épais et copieux. Avec une conscience qui l'honore, elle finit Valeriu à la bouche et se fait arroser de son sperme jusque sur les paupières.

Elle est cuite, vannée, bouillie. Et là, elle sent vraiment qu'elle a cinquante ans. Surtout montrer un visage attrayant, jusqu'au bout, telle est son obsession du moment face aux deux mâles trentenaires qui viennent de l'honorer superbement. Elle se laisse glisser dans la piscine avec volupté, nageotte sur le dos dans un bien-être mêlé de fatigue. Les deux hommes la rejoignent et viennent la bécoter, chastement cette fois. Elle a envie de rester avec eux, de parler d'eux-mêmes, de leur travail, de leur pays d'origine, tant qu'il est vrai que le sexe, si important soit-il pour elle, n'est pas non plus sa seule motivation dans ses rapports avec les hommes. Ils parleront tard dans la soirée avant qu'elle ne retourne chez elle, comblée par cette journée.

Mylène n'a pas eu l'occasion de revenir dans la Thébaïde des deux Roumains. Il faut dire que les jours suivants, un médecin met en cause le Restor dans des décès suspects. Le laboratoire fait donner tous ses avocats mais arrête la fabrication et surtout la distribution de son médicament vedette. Mylène a d'autres produits à vendre mais sa crédibilité en a pris un coup dans les salles d'attente. On la fait poireauter davantage, quand on ne la met pas purement et simplement à la porte et la concurrence se régale. Julien lui-même, son amant infirmier, ne semble plus pressé de la revoir. Serait-elle devenue pestiférée ? Comme elle est surtout payée au pourcentage, ses revenus en prennent un coup. Son standing aussi. Le monospace a été récupéré par le labo, elle circule dans sa Twingo.

Le chômage la menace et à 50 ans, on sait ce que cela veut dire, le chômage. Alors, un jour, le moral en berne, elle se rend au cabinet des deux Roumains. Valeriu la reçoit, non sans lui avoir reproché son silence prolongé, qu'elle explique par les déconvenues du Restor. Il la garde à dîner et elle retrouve aussi Mircea. Ils font l'amour tous les trois ensemble le soir même, dans un lit cette fois. Le matin suivant, Valeriu lâche l'aveu :

  • On ne reste pas, on rentre chez nous, ici les gens sont trop durs avec les étrangers.

Mylène accuse le coup :

  • Emmenez-moi avec vous. Je n'ai rien à perdre, mon boulot est menacé et je n'ai personne dans ma vie.

Le trio discute de la faisabilité de cette immigration à l'envers. Mais tous les trois ont envie de rester ensemble. Dans sa tête, Mylène est déjà en Roumanie avec les deux médecins. Elle sera leur secrétaire, leur aide ménagère et leur maîtresse à la fois. Pour elle, à 50 ans, une nouvelle vie va commencer, loin du luxe et des fanfreluches mais, elle l'espère de tout coeur, humainement plus riche.

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